Universitätsbibliothek Freiburg i. Br., TF 2015/15
Adamkiewicz, Albert
Tafeln zur Orientirung an der Gehirnoberfläche des lebenden Menschen bei chirurgischen Operationen und klinischen Vorlesungen
Wien, 1892
Seite: V
(PDF, 3 MB)
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Anatomische Literatur

  (z. B.: IV, 145, xii)



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http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/adamkiewicz1892/0007
POUR LI N FORMATION.*)

Deux erreurs speciales ont longtemps domine notre
conception des phenomenes pathologiques qui s'accomplissent
dans la cavite cränienne: l'opinion que la masse cerebrale
est incompressible et l'opinion que la boite cränienne
est impermeable.

S'il se developpait dans la boite cränienne des vastes
productions morbides, on admettait donc que celles-ci se for-
maient non aux depens de la masse cerebrale incompressible
, mais aux depens du liquide cerebro-spinal, repandu
entre l'encephale et sa boite osseuse. Ce liquide etait donc
refoule par les productions morbides intracräniennes: il s'ac-
cumulait dans un plus petit espace et acquerait ainsi une
plus forte pression. Cette augmentation de pression du
liquide cephalo-rachidien avait recu le nom de pression
cerebrale. On lui attribuait surtout la propriete de com-
primer la surface du cerveau et de produire l'anemie
cerebrale, puisqu' ä la surface de l'organe courent des
vaisseaux capillaires charges de la nourrir. Finalement, cette
anemie cerebrale etait consideree comme la cause des
symptomes de la compression cerebrale.

Or, j'ai demontre**) que la masse cerebrale n'est pas incompressible
, que la boite cränienne n'est pas impermeable
et que les pretendus symptomes de la compression cerebrale
ne resultent aucunement d'une anemie cerebrale.

Les »symptomes de la compression cerebrale« peuvent
etre provoques par une irritation cerebrale quelconque.

En introduisant dans la boite cränienne d'un lapin une
eponge qu'on laisse s'y gonfler, on peut comprimer l'encephale
au point de le reduire d'un quart et plus, sans que
ses fonctions soient alterees le moins du monde. Les os
cräniens forment une lame poreuse dont les canaux sans
nombre livrent un large passage ä tout courant qui s'etablit
de l'interieur du cräne Vers l'exterieur et inversement.

Pour d'autres raisons encore, l'anemie cerebrale ne peut
pas resulter d'une diminution de l'espace intracränien.***)

Cette diminution d'espace est-elle causee par un foyer
bien circonscrit, tel qu'une tumeur, ce foyer s'imprime dans
la substance cerebrale comme dans de la cire molle. Les
vaisseaux sanguins qui circulent dans la region oü cette im-
pression s'est faite, non seulement ne se montrent pas retrecis
par la pression, mais sont au contraire dilates, par le fait
de certaines reactions propres aux parois vasculaires.

La diminution de l'espace intracränien est-elle generale
comme dans les cas d'epanchement d'un liquide patholo-
gique, cette fois encore une anemie cerebrale ne peut pas
se produire, pour les raisons suivantes:

A l'interieur du cräne se distribuent trois systemes de
vaisseaux sanguins, dont chacun a une tension particuliere:
les arteres ont une pression moyenne (chez l'homme) de
2 00mm de mercure; les capillaires ont une pression d'environ
ioomm de mercure, pression par consequent bien moindre,
mais pourtant. assez voisine de la pression arterielle; les
veines du cräne ont une pression relativement tres restreinte,
de 10 ä I5mm d'eau.

D'apres les lois elementaires de la physique, un liquide
secoule par l'endroit de la moindre pression.

Un liquide pathologique epanche dans la boite cränienne
doit donc s'ecouler par les veines du cräne, et cela se pro-

duit en effet des que l'epanchement intracränien a atteint
une pression de 10 ä 15""" d'eau. Si cette pression aug-
mente legerement, il s'ensuit un debordement des veines
cräniennes, d'oü deux consequences tres graves. D'une part,
le plasma sanguin sort des veines, qui regorgent jusqu' ä
un certain point, et penetre dans la substance cerebrale, ce
qui produit une maladie mortelle, Toedeme cerebral. D'autre
part, l'afflux exagere qui se rend aux veines engorge le cceur
droit, tend ses parois et oppose ainsi un obstacle mecanique
ä sa contraction: ces graves troubles fonctionnels de l'organe
central de la circulation sont donc une deuxieme cause de mort.

Cette double cause de mort, qui resulte dejä d'une
pression intracränienne inferieure ä 10 ä ic;mm d'eau, s'oppose
donc ä ce qu'une pression plus elevee s'etablisse dans le
cräne et empeche toute pression encephalique capable d'obli-
terer les capillaires du cerveau.

Ainsi, l'ancienne theorie de la pression encephalique
a completement perdu le terrain: ä sa place s'est elevee une
theorie basee sur la connaissance exacte des modifications
que subit la substance cerebrale, quand eile est comprimee
par un foyer intracränien, c'est-ä-dire basee sur la patho-
logie de la compression cerebrale**).

On peut distinguer trois degres dans cette compression.

Le premier degre comprend la compression que l'encephale
Supporte sans aucun trouble fonctionnel: cliniquement
il reste donc latent. Les modifications sont purement materielles
: elles consistent en ce que les elements nerveux comprimes
se rapprochent les uns des autres et en ce qu' ils se rape-
tissent, par condensation de leur masse. J'ai designe ces modifications
sous le nom de condensation, expression qui
rend bien compte de la compressibilite de la masse nerveuse
et qui est l'evidente contradiction de l'ancienne croyance ä
l'incompressibilite du tissu nerveux.

Le troisieme degre de compression est celui qui dila-
cere et detruit les elements nerveux. . Comme ici la compression
n'agit pas autrement que tout autre traumatisme,
ce troisieme degre ne presente donc rien qui soit caracte-
ristique de la compression elle-meme.

Le second degre de compression est intermediaire aux
deux precedents. II est trop marque pour ne pas influencer
dans leur fonctionnement les elements nerveux condenses, mais
n'est pas assez fort pour rompre ces elements.

Ce tres important degre de compression est caracterise
par deux particularites. D'abord, quand la sphere motrice
est comprimee, il se produit une serie de phenomenes morbides
, qui sont depuis longtemps connus au point de vue
clinique, mais dont l'intime correlation n'est devenue claire
que par mes experiences de compression. Ces phenomenes,
que j'ai appeles phenomenes de compression, sont
des crampes (hemiclonus), des contractures (hemispasmes), des
paralysies (hemiplegie) et du tremblement dans la moitie du
corps opposee ä l'hemisphere cerebrale comprimee.

Secondement, les phenomenes particuliers auseconddegre
de compression peuvent disparaitre, quand la compression
qui les determinait vient ä cesser.

La Chirurgie s'est emparee avec une certaine emphase
du fait de la curabilite des phenomenes de compression en
ecartant la cause qui les produit et, dans le domaine d'ailleurs

*j Communication faite ä l'Academie des sciences de Vienne, le 8 octobre 1891, ä l'occasion de la presentation des planches suivantes relatives aux localisations ä la
surface du cerveau de Thomme vivant et pouvant servir soit comme guide dans les Operations chirurgicales, soit pour les lecons cliniques.
**) Adamkiewicz: Die Lehre vom Hirndruck und die Pathologie der Hirncompression. Sitzungsberichte der kais. Akademie der Wissenschaften zu Wien.
T. 88. 1883.

Gehirndruck. Eulenburg: Realencyklopädie der gesammten Heilkunde. 2ifeme Edit.
***) Le m^me: Ueber das Wesen des vermeintlichen »Hirndruckes« und die Principien der Behandlung der sogenannten »Hiindrucksymptome«. Wiener akad.
Sitzungsberichte. T. 99. 1890.


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