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psychologie du point de vue émpiriquè

coup. Aux yeux de Wundt, la psychologie n'est possible comme
science exacte que parce qu'on trouve, dans l'intensité des phénomènes
psychiques, une seconde espèce de grandeur continue
que Wundt appelle assez improprement une seconde dimension.

Je crains malheureusement que le contraire ne soit vrai. Cette
objection de Kant ne m'inquiéterait guère. D'une part, en effet,
l'on aura toujours l'occasion d'appliquer la mathématique tant qu'il
y aura quelque objet susceptible d'être compté. S'il n'intervient
ici aucune différence d'intensité ni de degré, ce serait aux mathématiques
qu'il appartiendrait de décider, quand il y a trois conditions
pour et deux contre, si une idée est oui ou non évoquée par association
. Et la mathématique, d'autre part, ne me semble nécessaire
pour l'étude exacte de toutes les sciences que parce que nous y
rencontrons des grandeurs. S'il existait un domaine qui exclût
toute grandeur, on se passerait des mathématiques pour y faire
des constatations exactes. Si l'intensité faisait défaut aux phénomènes
psychiques, tout se passerait comme si tous les phénomènes
avaient la même intensité invariable, que l'on pourrait, sans aucun
risque, négliger totalement. Il est clair qu'aucune des déterminations
de la psychologie n'y perdrait rien en exactitude tandis que
sa tâche s'en trouverait grandement simplifiée et facilitée. Or, ces
différences d'intensité existent effectivement dans les représentations
et les émotions. Il faut donc qu'on puisse les mesurer
mathématiquement. Ce n'est qu'à cette condition que les lois de
la psychologie retrouveront la précision et l'exactitudè qu'elles
auraient s'il n'existait aucune intensité, ou du moins aucune
différence d'intensité, dans les phénomènes psychologiques.

§ 2. Herbart fut le premier à souligner la nécessité de mesures
de ce genre. Il a rendu ainsi un grand service à la science psychologique
. Mais tout le monde admet également qu'il a complète-
Jment échoué dans sa tentative pour fixer les règles de ces mesures.
Les derniers principes sur lesquels il fonde sa psychologie mathématique
sont arbitraires. Il n'y peut rien changer, et c'est en vain
que, dans la déduction des conséquences, il reste rigoureusement
fidèle aux lois sévères des mathématiques. Il appert donc que,
pour l'explication des phénomènes psychiques, tels que l'expérience
nous les révèle, on ne peut arriver, par cette voie, au moindre
résultat. Aucune prévision n'est possible dans ces conditions,
et bien des fois ce que l'on attendait avec le plus de certitude est
en contradiction avec ce qui se produit effectivement.

Plus tard, à l'exemple de E. Weber, Fechner a fait, dans sa
« Psycho-physique *, une nouvelle tentative pour mesurer l'intensité
des phénomènes psychiques. Il a évité l'erreur de Herbart.
Tout ce qu'il se proposait, c'était de trouver, à l'aide de l'expérience
, une loi métrique fondamentale. Et de même que depuis


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