Zur ersten Seite Eine Seite zurück Eine Seite vor Zur letzten Seite   Seitenansicht vergrößern   Gegen den Uhrzeigersinn drehen Im Uhrzeigersinn drehen   Aktuelle Seite drucken   Schrift verkleinern Schrift vergrößern   Linke Spalte schmaler; 4× -> ausblenden   Linke Spalte breiter/einblenden   Anzeige im DFG-Viewer
http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/brentano1944/0091
LIVRE I. — CHAPITRE IV

89

En effet, ainsi que nous l'avons vu, les lois supérieures qui sont
le point de départ de sa déduction, restent souvent d'une grande
imprécision. Il en résulte que la simple référence à certains cas
typiques constituera déjà une confirmation opportune, notamment
en l'absence d'autres cas apparemment contradictoires.
Sinon, une confirmation statistique donnera la preuve demandée.
La psychologie disposera de la sorte de nombreux exemples qui
serviront à la méthode déductive dans le domaine empirique et
fourniront une illustration excellente aux trois stades que les
logiciens y ont distingués : induction des lois générales, déduction
des lois particulières, vérification de ces lois par des faits d'expérience
.

Il est donc acquis que, pas plus que la psychologie ne peut se
passer de l'expérience directe pour déterminer les lois qui régissent
les phénomènes complexes, elle ne saurait considérer non
plus ce procédé comme suffisant. Ce n'est pas pour satisfaire au
seul intérêt scientifique de réduire autant que possible la multiplicité
des faits à l'unité qui les éclaire que nous tâchons de remonter
aux principes les plus fondamentaux que nous puissions déterminer
. La déduction ne donne pas seulement une idée plus complète,
mais une plus grande sécurité; ici, comme partout, ce sont les lois
générales qui présentent le plus de garantie. Si les lois générales
manquent de précision et d'exactitude, ce sera bien pis encore
dans les lois particulières. Si l'on ne peut formuler les lois générales
qu'en indiquant ce qui se produit d'ordinaire et en laissant la
porte ouverte aux exceptions, ces exceptions se multiplieront dans
les lois particulières. Et c'est naturel. Les raisons qui, dans les
lois^ générales, entraînent essentiellement l'imprécision se manifestent
bien davantage encore pour les" lois particulières ; moins
encore que les premières, les secondes ne sauraient se présenter
comme des lois fondamentales. La découvertè des lois les plus
fondamentales rendrait compte aussi bien des lois psychiques que
nous considérons aujourd'hui comme les plus générales que de
leurs exceptions et de leurs limites; de même, dans bien des cas,
par le fait même qu'on pourra en déduire des lois particulières,
on rendra compte tout à la fois des lois elles-mêmes et des exceptions
à ces lois et l'on déterminera avec plus de précision les cas
d'exception. î

Une chose du moins est admissible : nous pouvons inverser le
rapport entre la déduction et l'induction qui la confirme. Qu'il
s'agisse de la découverte même de la loi ou de la certitude de sa
valeur, il est absolument indifférent que nous vérifiions par induction
une loi obtenue par déduction, ou que nous la trouvions par
induction et que nous l'expliquions ensuite en la rattachant à des
lois plus générales. Nous^passons alors de la méthode qu'on appelle
déductive dans les sciences de la nature à celle qu'on a appelée


Zur ersten Seite Eine Seite zurück Eine Seite vor Zur letzten Seite   Seitenansicht vergrößern   Gegen den Uhrzeigersinn drehen Im Uhrzeigersinn drehen   Aktuelle Seite drucken   Schrift verkleinern Schrift vergrößern   Linke Spalte schmaler; 4× -> ausblenden   Linke Spalte breiter/einblenden   Anzeige im DFG-Viewer
http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/brentano1944/0091