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LIVRE I. — CHAPITRE ïV

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de répondre. Nous n'insisterons pas non plus sur la méthode que
nous appliquerons aux recherches concernant ce point. De même
que toute science en se développant fournit des indications pour
la méthode de la science qui suivra, ainsi à l'intérieur d'une seule
et même science, le développement d'une partie peut aussi renseigner
sur la façon dont il faudra traiter une partie ultérieure. Et
cette recherche est par sa nature même celle à laquelle il sera préférable
en toute hypothèse d'assigner la dernière place dans la série
des discussions psychologiques.

Notons déjà pourtant ceci, qui est évident de prime abord :
dans la question de l'immortalité, toute vérification pour l'expérience
directe est en tout cas impossible. En apparence, il reste
donc ici une lacune dangereuse. Mais à l'expérience directe peut
se substituer peut-être une expérience indirecte, en ce sens que
bien des phénomènes d'expérience deviennent plus compréhensibles
si l'on admet l'hypothèse de l'immortalité que si on la refuse.
Il se produit quelque chose d'analogue pour la démonstration
de la rotation de la terre autour de son axe, dont les phénomènes
de la chute des corps ne nous donnent non plus que des preuves
indirectes.

Avant de terminer notre discussion relative à la méthode de la
psychologie, ajoutons encore une dernière observation générale,
Elle a trait à un moyen qui prépare et facilite souvent la recherche
un peu partout, mais en particulier dans les questions psychologiques
. Je veux parler du moyen auquel Aristote aimait tant
recourir : la classification des <$ apories t>. Cette classification donne
toutes les conceptions possibles,1 fait voir pour chacune d'elles
les difficultés particulières et donne surtout un aperçu dialectique
et critique de toutes les opinions émises par des hommes éminents
ou rencontrées dans la masse. Dans le dernier article qu'il publia,
quelques mois avant sa mort, dans la Fortnightly Review sur
Y Aristote de Grote, J. St. Mill a, lui aussi, porté te jugement le
plus éclairé et le plus favorable sur cette enquête préalable et sur
ses avantages. On voit nettement, je pense, les raisons pour lesquelles
le psychologue précisément doit tirer plus de profit des
opinions contradictoires qu'aucun autre chercheur n'en peut
trouver dans un autre domaine. Chacune de ces opinions, que l'on
a peut-être considérée sous un seul aspect ou mal jugée, repose
sur une parcelle de vérité, s'appuie sur quelque expérience. Et
quand il s'agit de phénomènes psychiques, chaque individu a ses
perceptions personnelles qui ne sont accessibles sous la même
forme à aucune autre personne, »


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