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http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/brentano1944/0310
SUPPLÉMENTS POSTHUMES
A LA CLASSIFICATION DES SCIENCES (*)

1. Sujet pensant l'universel et être individuel

(Dictée du 21 novembre 1917)

Certains philosophes nient que nous pensions jamais rien d'universel
. D'autres, et c'est peut-être la majorité, croient que notre
pensée est tantôt universelle, tantôt individuelle. Il en est enfin
qui croient que, si notre pensée est intuitive, elle ne peut être universelle
. Cette troisième façon de voir contraste singulièrement
avec la seconde, parce que ses représentants affirment d'ordinaire
que toutes nos intuitions sont précisément individuelles et que c'est
par l'abstraction seule que nous pouvons arriver à penser universellement
. Berkeley fut un célèbre représentant de la première
opinion, Kant un célèbre représentant de la seconde, mais c'est
évidemment la troisième qui est la bonne. Ni la perception dite
externe,, ni ce que Locke appelle la réflexion et que nous pouvons
également appeler la perception interne, ne nous offrent d'exemples
d'intuition individuelle. Dans la perception interne, personne ne
peut trouver aucun caractère qui individualise Fintuition. Quelqu
'un se perçoit-il en tant que jugeant, rien ne s'oppose à ce
qu'un autre en fasse autant et se perçoive en tant que jugeant
la même chose et de la même façon. Et il pourrait tout aussi bien
se trouver d'accord avec un autre sur le plan affectif. Il se peut
qu'en fait il y ait toujours, quand nous envisageons l'ensemble
de la vie interne, des différences entre les sujets, mais leur élimination
n'aurait rien d'absurde. Et le grand nombre de ceux qui
y participent prouve suffisamment que l'intuition n'en est pas
individualisée. Certains disent que des déterminations substantielles
ne font pas non plus entièrement défaut dans la perception
interne. Il est possible qu'ils aient raison. Mais ces déterminations
ne peuvent servir en tous cas à individualiser Fintuition. Elles
sont à tel point limitées à l'universel qu'on n'est pas d'accord sur

1. Nous traduisons sous ce titre l'appendice de l'édition de 1924, intitulé par
Kraus : Nouvelles considérations tirées des œuvres posthumes concernant le concep)
et Ventendement.


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