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http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/brentano1944/0351
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SUPPLÉMENTS POSTHÙMES A LA CLASSIFICATION 349

" question de savoir si c'est le temps qui s'écoule ou si ce sont les
choses qui s'écoulent dans le temps, sans que d'ailleurs le,second
de ces philosophes prenne conscience lui-même de cette opposition.
Il affirme que le temps s'écoule, tandis que le temps kantien paraît
stable, à titre de forme durable de la perception interne et ce qui
change, c'est seulement, à l'intérieur de cette forme, ce que nous
percevons intérieurement. Ni l'une ni l'autre de ces positions n'est
tenable.

D'autres philosophes nient également que l'espace et le temps
soient des êtres proprement dits, ce sont ceux qui nient cm'il y
ait un temps et un espace uniques, mais qui n'admettent qu'une
pluralité de choses étendues <et qui se prolongent. En ce cas les
expressions le temps, l'espace seraient analogues aux expressions
la rose, le cheval; il s'agit de l'existence fictive des universaux,
dont on a vu qu'elle ne constitue pas une véritable existence.
Il n'existe que des roses individuelles et des chevaux individuels,
des étendues spatiales et des durées singulières. En un autre sens
encore on pourrait considérer temps et espace comme des fictions,
en disant que rien d'étendu ne subsiste, que rien de temporel ne
peut être conçu sous la forme d'un changement parfaitement
régulier. Et ainsi nous manquerions d'une base qui nous permette
de déterminer parfaitement la position des corps, la situation temporelle
des événements, la rapidité de leurs changements, la longueur
de leurs états stables. C'est pourquoi nous nous formerions
l'idée d'un temps parfaitement régulier, qui fournirait la mesure
de l'avant et de l'après. Cette idée n'existerait pas effectivement
mais pour ainsi dire dans notre esprit.

Descartes avait conçu le temps comme durée. C'est aussi le.
cas de Locke, qui parle également de la fiction d'une durée
absolue .que nous nous représentons sans commencement ni fin.

Pour la même raison il faut compter au nombre des négateurs
de l'espace et du temps ceux qui admettent bien que l'un et l'autre-
sont liés au concept de continu, mais qui considèrent que toute
continuité est entachée de contradiction. C'est le cas par exemple
de Herbart et de Renouvier. Certains, bien qu'ils considèrent
aussi toute continuité comme absurde, se permettent pourtant,'
comme Boltzmann, de substituer aux significations usuelles des
sens tout à fait originaux; Boltzmann est allé si loin dans ce sens
qu'il a remplacé les concepts d'antériorité et dè postériorité par'
les concepts d'appartenance à un univers plus ou moins chaud.

Teichmuller rejette aussi le temps comme une absurdité,
en partant de pe principe que les causes et les effets doivent
être simultanés.

Vehons-en maintenant aux auteurs qui admettent l'existence
d'un temps et d'un espace. C'est le cas de ceux quilles considèrent
comme des choses effectives, capables de nous fournir la mesure


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