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I

CONSCIENCÉ SENSIBLE ET NOÈTI^trE — l*e SECt!, €hap. V 387

9. Chaque fois que nous pensons quelque chose in modo obli-
quo, nous avons affaire à une relation. Il faut pourtant noter
une importante différence. Dans certains cas, s'il s'agit par
exemple d'une relation d'égalité ou d'inégalité, la relation peut
,être inversée de façon que le premier terme devienne le second
et le second le premier. Ici deux objets doivent être affirmés,
tant directement que latéralement. Dans d'autres cas, lorsqu'il
s'agit par exemple de la relation du sujet pensant à l'objet pensé,
cette conversion est impossible. Si le sujet pensant est pour la
pensée un objet au sens propre, l'objet pensé n'est objet qu'au
sens impropre. La relation mutuelle des objets dans l'espace
appartient au premier type. Leur relation temporelle, la distinction
de l'avant et de l'après, du passé et du futur appartient
au contraire au second type. Au sens propre j'existe moi-même
postérieurement-à la naissance du Christ. On ne peut pas dire
que cette naissance existe avant moi, elle a existé avant moi.
On Voit facilement dans quelle catégorie il faut ranger des jugements
comme celui-ci : Platon a existé avant Cicéron, Il s'agit
alors d'une double latéralité : l'une concerne Cicéron et se rattache
à un jugement direct concernant ma propre existence;
l'autre concerne Platon et implique une complication analogue
, à celle dont nous avons parlé dans le cas d'une pensée portant
sur un sujet qui lui-même pense à un événement. La relation
n'est réversible que si je pense à une chose que j'affirme comme
simultanée à mon propre acte mental; en ce cas je peux renverser
les termes du jugement.

§ 10. Nous avons dit que dans la sensation l'àcte de là représentation
ne s'accompagnait q\ie d'une série étroitement limitée
de modes temporels. Malgré cette limitation, cette série est
suffisante pour nous permettre de nous reporter aussi loin que
nous youlons dans le passé. Ajoutée indéfiniment à elle-même ,
la plus petite grandeur finie finira par dépasser toute grandeur
finie donnée. En ce qui concerne le futur l'attente la plus prochaine
est déjà peut-être une pierre d'attente pour la représentation
de l'avenir; en se multipliant elle peut croître à l'infini.
Néanmoins à elle seule la distinction de l'avant et de l'après,
telle que la fournit déjà l'intuition du passé, pourrait servir à
dépasser le pur présent et à concevoir un prolongement et une
extension dans le futur analogues à ceux du passé.

Lorsqu'une expérience mentale passée revient à la mémoire,
elle se présente, nous l'avons vu, comme un objet extérieur
présent; en ce qui concerne les modes temporels, elle est toujours
ou présente ou très proche du présent. C'est là une apparence
fausse mais que nous corrigeons facilement grâce à l'emploi
d'une multiplicité de points de repère. Parfois on arrive'à pré-


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