http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/hesse1822/0459
452 GRADE etc.
livrex a la rechexche de toutes
les vertus, et chacun d'eux ne
quittait cette Assemblee augu-
sre qvCammi du desix de faixe
gexxner paxmi ses Compatxio-
tes les fxuits de ses nobles txa-
vaux. **
„Les Maqons etaient tous amis
paxce qu'ils etaient vextueux, et
tous etaient heureux paxce que
le bonheur d^un seul faisait la
felicite publique."
„Iis travaillaient ensemble avec
le meme zhle poux Pinteret ge'-
nexal, et chacun en 'particnlier
txavaillait avec tant dWdeur
cju^oncroyaitqu'il ne s'occupait
que de son pxopre interet.*'
^,11» disaient que la pratique
de ia vertu ne coiite jamais.
Iis la pratiquaient, en effet.
avec tant de cönstance qu'on n'a-
vait pas de peine a les croire."
Iis etaient convaincus que celui
qui donne est plus content
que celui qui repoit, et plaqäient
lesouvexam plaisix dansla bien-
faisance. UnMa^on sevoyait-
il en fcutte a quelque cliagxin
dornjestique, il cliexcliait roc-
casion d'etre utile a ses Fxexes
et s'il la trouvait, il etait con-
sole\ "
„Le cournge et la force d'es-
piit necessaires poux pxatiquer
toutes les"vertus demandaient
des ames au-dessus deceliesdes
lionimes oxdinaixes. Les Marens
cruxent donc devoix epxou-
ver long-tems celui qui desi-
xait d'etxe adrais dans leux so-
ciete. L'komme faible, Thora-
me insensible ne pouvait espe»
xer de s'y faixe aggregex. Les
Ma^orxs s'etajent devones a se
saexiüex continuellement poux
leuxs Fi eres, et n'admcttaient a
cet hoimeur que l'homme qui
se sentair nssez de conragepoux
ne pas se repentir im jour d'a-
voir offeit un pareii devoue-
roent. "
GRADE etc.
„Qtielque fexmete cependant
que Ton eut montree tlans les
pxemiexes epxeuves, on n'ob-
tenait point des cet instant la
conüance duCoxps entier. Ort
etait d'abord admis auxinstxuc-
tions; on ecoutait, on se for-
mait a l'ecole des Sages ; on txavaillait
ensuite avec ceux qui
commencant a degrossir l'ou-
vxage mexitaient uiie distiriction
paxticuliere; enfin, apres des
travaux assidus, apxes une Ion-
gue experience, on etait place
dans le xang des Maqons capa-
bles -d'eclairer leuxs Fxexes et
de leux sexvix de modeles. II»
etaient tous pexsuades que ce
xi'est qu'avec le terns qiPon peut
iicquerir cettesolidite qui carac«
texise levrai Ma^on."'
^dtjjprendre, trainiiller, instrui-
re, sont les txois periodes de
TOuvxiex. Ce sont aussi les
txois seuls gxades qu'aient long-
tems connus lesMa^ons. L'heu-
reuse simpiieite de leuxs Moeur*
ne leur pexm,ettait pas d^ambi-
tionner quelque titre au-dessus
de celui de Maitre. Le tems
leux procura cependant de nou-
velles lumieres: ils sentire'at
qu'ii pouvait y avoix, m&m&
dans le premier xang, des hoin-
rnes supexietixs aux autxes; ils
exuxent devoixles en sepaxex et
leux donnex un titxe distingue,
Dela Porigine des hauts grade,*;,
imagiues uniquement poux xe-
compensex le inexite. Aussi ne
les doimait - on qu'avec la plus
gxande reserve, et sux - tout a la
vextu la plus epuxee."
„Ces beaux jours de Ia Ma^on-
nexie n'auxaient jamais du s'e-
teindxe, et sans doute ils bxille-
xaient encore,. si le bien que
Ton fait aux lioromes e^tait un
titxe poux leur plaixe. Mais celui
qui ne se sent pas le «ouxage
d'imitex riiomme vextueux a
souvent Pinjustice de le hair.
http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/hesse1822/0459