Freiburger historische Bestände - digital

356 MAgONNERIE.

dont le but, snivi avec une
constance admirable, a ete 1'
emilioratian de -l'espece humaine
par les lumieres, a eu pour ge-
nereux complices les philosoplies
de toutes les nations et de
tous les siecles; et nous pou-
vons en consequence, qu'ils
aient ete macons ou non, les
xegarder comme les peres, les
conservateurs, les propagateurs
du systime magonnique."

„Ce Systeme, toujeurs sage
et pacifique, sans troabler la
«ociete par de brusques innova-
rions, a oppose aiix supersti-
tions gx ossier es Pidee d'un (kre
uniqua, qui se manifeste par
ses oeuvres, mais dont la natu-
re est couverte d'un voile que
la main des mortels ne doit pas
eil er eher a soulever, d'un etre
toujouxs bienfaisant, pere de
tous les homraes, auxquels il
demande compte, non de leurs
öpinions, mais de leurs actions»
— d'un etre enfin dont Vadmirable
providence a ordonne le
roonde moral de maniere que
la droiture est toujours une
boxme Spekulation, et que l'ini-
quite est, non seulement une
transgression coupable des lois
eternelles, mais encore un faux
et mal - adroit calcul. Tel a ete
le Dieu de Zoroastre, de Numa,
de Confucius, de ISocrate, de Ci-
cerorLy de VHdjntal, de Fenelon
et de Franklin ; tel est le Dieu
des Francs-Mapons. — Cette
tlieologie n'a jamaie enfante ni
de Saint - Barthelemy, ni de
JDragonades > eile n'affaiblit pas
, les cerveaux par les reveries du
mysticisme; eile ne les embTä-
se pas par les fureurs du fana-
tisme; eile ne porte pas a trou-
bler la terre pour les pretendus
interets du cieL Au moyen
d'un petit nombxe d'idees simples
, eile fait, meme dans les
eiasses inf erieurcs 9 des sages

MACONNERIE.

>

pratiquesi qui en remplissant
leurs devöirs, cliacun dans sa
siliere, assurent leur propre
bien- etre, celui de leurs famil-
les et de la societe." — —

„Les matliematiciens peu-
vent etablir leurs formules et
les demontier sans craindre la
cigue, les exils, les caebots et
les buchers. Mais comme il
n'est pas aussi sur de procla-
mer les prineipes de la loi naturelle
et les droits du genre hu—
main, les philosoplies out tou.t
jours ete obliges d'avoir une
doctrine secrete, ^ et de ne la
communiquer qu'a un petit
nombre d'ilommes choisis, comme
un levain qui devait fermenter
al'ombre, et ameliorer
la masse peu a. peu. Deik toutes
les initiations, si anciennes
et si universelles, jutque et
compris celles des premiers ehre-
tiens, auxquelles ont succede
les initiations ma^onniques;
dela. les doctrines douhles dans
tous les systemes philo so phi-
ques et religieux, savoir, la
doctrine vulgaire et la doctrine
my st erlerne. Les philosoplies
de Wilde, de la Perse, dei'Egy-
pte, de la Giece , tous ceux de
rautiqmte, avaient adopte cette
double doctrine; ils ne reve-
laient la doctrine rnysterieus©
qu'aux am es fortes, dont ils
croyaient etre suis. Pylhagore
donnait des le^ons auxquelles il
admettait tous ses disciples;
mais il avait aussi pour quelques
- uns des leqons particulie«
res. Origene, sans nous mettre
dans la confidence du secret,
avoue formellement que les in-
stituteurs du christianisme imi-
terent les philosoplies ä cet
egard.<c

,,Les Macons, enfans et suc~
cesseurs des ecoles philosophi-
ques et des pr emier es societes
chretiennus, ont egalement aenti