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MACONNERIE.
la necessite de mettre la veiite
a Pabri de la profanation. Iis
ont eu aussi leur doctiine my-
stirieuse, ignoree, non seule-
ment du profane vulgaire, mais
encoTe de ia plus grande partie
des inities. Iis Pont cacliee
80us le voile de xites exterieurs
et d'emblexnes, dont quelques-
uns peuvent paraitre frivoles
ou nieme ridicules, mais qui
ont eu Plieureux effet de don-
ner le cliange aux hommes le'-
gers et aux ennemis de la pln>
losoplüe. Ces emblemes soiit
en si grand nombre dans notre
Institution, qu'il serait peut-
etre exact de Pappelcr la seien-
ce des allegories, ce qui justiiie
ce que disent de vieux niac.ons,
ue plus ils font de reclierch.es
ans la science maQonnique,
plus ils_ trouvent de decouver-
tes a y faire.** — (Vergl. oben
B. 1 ? S. 150, Sp. a, und S. 519,
Sp. b , f., und s. die Artikel:
Geheimniss, Hbldmank, von
S. 26 bis zu Ende, und Le-
noir !)
,,C'est pax cette rigoureuse
discretion que la maconnerie a
traverse tant de siecles d'er-
reurs, d'ignorance et de perse-
cutions, en conservant Sans ta-
clie PJieritage des anciens plii-
losoplies, — qu'elle a foznente
et yropage, dans route sa pu~
rete, le levain yrecieux qu'iis
lui ont txansrais, — qu'elle
s'est avancee d'une manierepai-
sible, mais süxe, a Pameliora-
tion des hommes, — qu'elle a
xriine, peu a peu et sans bruit,
les pxejuges et les doctxines fu-
nestes, — qu'elle a substitue
les pr'nicipes, les formes et le
langage de l'egalite aux habitu-
d*s serviles, — qu'elle a pu en-
fin, sans comproxuettre le xe-
pos des societes, porter dans
les hautes questions de la philo-
sophie morale Cesprit d^examen
MACONNERIE. 357
et de critique. Cet espxit d'exa-
men, qui est une seufeet meme
cliose avec l'esprit magonniquey
a eclaire la religion, la politi-
que et la ro orale. Ii a substitue
les demoustxations d'une
saine logique au vain jaxgon
des ecoles,— a xectifie les idees
des peuples sux leuxs droits et
sur leurs devoirs, — a etabli
un droit naturel, im droit public
, — a pxoduit la Reformation
et afrrancki Pesprithumain
du joug de la cour de Home,
qui portant son despotisme jus-
que sur les sciences physiques,
voulait condamiieT le soleii et
les etoiles a touxner etexnelle*
ment, avec une vitesse incon-
cevable, et dans des propoi*-
tions impossibles, autour de
notre petit globe, auquei il est
beaueoup plus facile de pirouetter
sux lui-meme."
,,Si toutes les verites ne sont
pas nees dans ia maqonnerie,
eile a toujours adopte et propa-
ge celles qui etaient demon-
trees, et qui tendaient plus di-
xectement au bonkeux de Phom-
me. Elle a pu s'egarex, pxen-
dxe des directions paxticulieres
vers riiermetisme, la cabbale,
la theosoplxie, rilluminatisme,
rever des vengeances inutiles et
intempestives. Mais ces aber-
rations, qui ont eu pour cau-
ses, soit des pxejuges dorninans
dans le siecle ou elles ont eu
lieu, soit de grands evenemens
dont Pimagination a ete forte-
ment frappee, ces abexxations
meme se sont encore xattacliees
au Systeme general d'ameliora-
tion de Pespece liurnaine. Elles
avaient en elf et pour but,
ou de faire des reclierclies dont
on croyait le resultat utile a
riiuxnanite, ou de venger de
criantes injnstices. Aujourd'hui
que le progres des lumieres a
eclaire les liommes sur ce qui
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