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MAGIER.
MAGIER. 381
la pliysique, Gastronomie.
Tous les auteuis anciens con-
viennent que ces mages avaient
des receptions poux leurs ini-
ties, auxquels ils appxenaient
des secrets etfaisaient connaitxe
des mystercs impenetxables pour
tout autxe. Eux seuis etaient
cliaxges deTeducation des xois
et des grands, parce qu'ils
etaient les seuls qui connuss ;nt
les axts et la xiatuxe; (v. „ßo$-
suet, discours sux riiist. uni-
vers."!) et, <juels que soient
les prejuges, iL est indubitable
que leur doctrine n'etait qu'uue
theologie naturelle, fondee snr
le culte et Padoration d'une Di-
vinite supreme, ainsi c^xfjr-
nobe Pa remarque; mais com-
111 e cliez eux tout etait symho-
lique, leux grand no rubre d'lrie-
xoglyphes Leux a fait imputer
bien des exxeuxs dont ils etaient
incapables. Ii esc aise d'en ju-
gex pax les grandes lumieres
que possedaient ceux qu'ils
avaient instxuits; et Ton ne
peut disconvenir, pax tout ce
qui est dit dans Pliistoire d'
Abraham, de Jacob, de Joseph,
et suxtout de Moise, que ces
gxands liommes devaient beau-
coup de leurs eonnaissances a
ces sages d'Egypte, et qit'ils
suivaient leuxs maximes dans
ce qui xegardait la police, le
gouvernement, la guerre, les
offices, la prevoyance publique
, etc."
,,Les 'Mages, suxtout ceux de
Memphis et &ileliopolia-, etaient
si consideres, et leur xe-
Tiommee s'etendait si loin que
tous les grands guexxiexs, les
pliilosophes, les etrangers d'un
rang ..superieur, venaient en
Egypte se faixe initier cliez les
pretres pour appxendxe les secrets
du sacerdoce. Aloxs clia-
cun s^en xetouxnait dans sa pa-
trie , faisant sexvix ses eonnaissances
nouvelles a ses interets
ou a son amour - propre, insti-
tuait des doctrines, des jeux,
des fetes, des mysteres, suivant
ses vues et ses sentimens. Ce
fut cliez eux que Zj curgue et
Salon puiserent une paxtie de
leux moxale, cpCOrphee vint se
faire initier, ce qui lui fournic
les moyens cTinstituer des fetes
dans sa patrie, et ce qui donna
naissance a la Mythologie gxec-
que. Ce fut cliez eux que Thaies
s^instrnisit, que Herodols
xecueillit une infiuite de eonnaissances
, Democrite ses secrets
, et mille nutres sembla-
bles. Ainsi Mo'isey eleve cliez:
les Mages, mettant a profit les
lumieres qu^ii en avait recues,
les fit sexvir a delivrer les Israeli
res de Pesclavage des Egy-
ptiens, et suxtout a etablir le
culte du vrai Dieu. On sait
corabien il eut ( de peine a
maintenir Pobeissance parmi
le peuple, lorsqu1il etait dans
le desert, et qu'il ne lui fallait
pas moins qiPnne morale epu-
ree, et toutes les eonnaissances
des Mages, tant sur la plrysi-
que que Sur Pastxonornie, pour
en venir a bout. II est vrai
que Pignoxance des Israelites
ne contribua pas peii a ses des-
seins; carquelles lumieres pou-
Talent avoir des liommes qui
avaient toujours ete esclaves
cliez un peirple ou toutes eonnaissances
etaient entre les mains
des pretres!"
„ön sait que Moise fit usage
des epreuves pour les Levites;
que les secrets du sacerdoce»
etaient impenetxables ä tous les
autxes Israelites, et que ces maximes
se sont consexvees jus-
qu'a Salomon. Or, on doit
etre pexsuade, d'apxes ce quo
les livres sacres disent, que
tout ce qüi etait dans le tem-
ple etait embiematique, tel
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