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382 MAGIER.
MAGIER.
que le chandelier ä sept hran-
chesy les douze boupillons, les
pains, le livre de sept sceaux,
etc. Mais apres la destruction
de Jerusalem le peuple juif,
soit errant, soit esclave, se
trouvant disperse dans toutes
les parties du monde, ne put
empecher que le paganisme ne
s1emparät du reste de ses se-
crets, et des epreuves qu'il ern-
yloyait pour mieux juger ceux
a qui if confiait ses mysteres.
Alors on ne negligea aucim de
ses moyens pour donnerdu credit
a toutes les nouvelles insti-
tutions , meme les plus ridicu-
les et les plus infames. — On
connait les fetes de Rome et
de Fantiquite, instituees en
rhonneur des divinites payen-
xies." —
„Ainsi, ce qui dans son ori-
gine avait servi a connaitre les
sentimeiis des liornmes, afin de
mieux les instruire et les eclairer
, ne fut plus qu'un pretexte
pour caclier les passions les plus
scandaleuses. Ce desordre fut
general jusqu'au teras de la pu-
blication des verites evangeli-
ques. Bientot une partie des
mortels eclaires par la morale
duClmstianisme, rendant liom-
mage a cette nouvelle religion,
se separa du reste des liommes
pour pratiquer en süence les
xnysteres sacres de l'Evangile;
et la persecution ayant suivi
lf Institution de cette doctrine,
les zeles clrretiens se trouverent
forces de symboliser toutes
leurs pratiques religieuses. Ce
fut alors qu'ils piirent des
xioms empruntes, et qu'ils se
servirent, avec toute la severi-
te possible, des epreuves des
anciens Mages. Mais des que
la religion n'eut plus rien a
craindre, qu'elle eut des tem-
ples et des nünistres, les Chevaliers
magons allexent adorer le
Dieu supreme dans la reritable
eglise, et se contenterent de le
xemercier de ses bienfaits, et
de lui rendre liommage par la
pratique des vertus; et con-
naissant la faiblesse liumaine,
ils s'imposerent encore des
lois severes, qui les engageaient
mutuellement k se c orrig er
des vices danslesquels iis pour-
raient tomber, a cultiver les
sciences utiies au genre bu-
main, et a mettre tout leur bien
en commun, pour secourir les
voyageurs et les infortunes.
Ainsi Ton voit que ces derniers
sentimens leur enjoignaient de
ne point s'associer a des ames
läclies et pusillanimes. C'est
pourquoiiis conserverent leurs
epreuves et firent des constitu-
tions k peu pres sernblables a
Celles des prestres de Mempliis. *)
Et voici comment ils s'y pre-
naientl"
*) ,,Ces Constitutions se trourent
chez les religieux grecs macons7
appel&s ;pour cela schismatüjues,
qui officient a Jerusalem dans
le temple magnifique que Con-
stantin - le - Grand fit batir, en-
viron Tan 327. — Ces freres sont
peut-ötre les seuls -posscsseura
vrais des Statuts de V Ordre ma~
connique. Un respectable mis-
sionnaire, aussi eclaire que bon
rnacon, irra assure les avoir lusr
en 1751, pendant quatre jours
qu'il resta chez ces religieux."
— [Wenn doch der Verf. nach
dem Hauptinhalte dieser Satzungen
gefragt und solchen seinen
Lesern mitgetheilt hätte!
Es mag aber wol damit eben die
Bewandnifs haben 7 als mit der
cöllner Urkunde vom J. 1535. S.
oben B. 2, S. 38 — 42!] — „Une
preuve certaine de l'ancierine
existence de ces freres, c'esfc
qu'en 1698, lorsqu'il futquestion
de rebatir le döme du temple
qui se trouvait alors endomma-
ge, ils prouverent, par des cer-
tificats tres anciens,qu'ils avaient
seuls, le droit de rebatir les
<$difices sacres; aussi l'entrepri-
rent-ils a leurs de"pens; ce qui
causa de grandes difficultes. Vo-
yez ,,les Cultes religieux, par
Jovet," tomes let2!u
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