Universitätsbibliothek Freiburg i. Br., J 3366,go-1946/48
Le Messager du Rhin: Almanach pour 1947
Colmar, 1947.1946
Seite: 5
(PDF, 24 MB)
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LE MESSAGER DU RHIN

5

CALENDRIER

Ii

Champs et prairies. — Le

cultivateur continue le trans-
port des fumiers, composts,
purin et bois. On visite par
le beau temps les champs en-
semences et on nettoie, si
cela est necessaire, les de-
rayures et les fosses d'ecou-
lement. La oü les souris pul-
lulent, il faut les detruire
avec le serum de typhus. Si
le temps est assez beau, on
donne un plombage aux ce-
reales d'automne, lorsque les
plantes ont ete soulevees par
le froid. On execute vers la
merae epoque les premieres
semailles, si le temps est fa-
vorable. On nettoie les fosses
dans les prairies. On
commence un arrosage ä eau
ruisselante, si une irrigation
n'a pas eu lieu en automne,
et si la terre n'est pas gelee.
Si les prairies sont couvertes
de glace, les irrigations faites
avec des eaux limoneuses, par
un temps de degel, produisent un excellent effet,
ne sont pas trop prolongees. Elles enlevent rapidement la
glace, qui deviendrait funeste ä la couche vegetale, si
eile devait fondre sous l'influence des rayons solaires.

Arbres fruitiers et vignes. — On commence la taille des
vignes; on tond les haies; on greffe les cerisiers et on

A 6chwander

si elles

transplante les arbres. On
recherche les nids de chenil-
les pour les brüler. On nettoie
les couronnes des arbres
et l'on coupe les branches
pour les greffons. On enleve
les bandes ä glu et l'on tue
les insectes nuisibles qui s'y
sont refugies.

Travaux d'interieur. — On
prepare les outils aratoires.
Si les murs de la cave sont
couverts d'une couche de
vapeur, c'est un signe que
les legumes y sont entres en
pourriture. On choisit les
pommes de terre de semence
et on les place ä un endroit
bien aere, afin qu'elles se
fletrissent avant leur planta-
tion. On prend de preference
des tubercules moyens, aux
yeux bien developpes.

Jardin. — On seme sur
couches : laitues, romaines,
choux, choux blancs, choux-
fleurs, choux-raves, tabac,
concombres. On peut aussi semer sur couches bien prepa-
rees les plantes annuelles. On donne de l'air aux rosiers
enterres et aux vegetaux empailles. On seme dans les par-
ties abritees et seches du potager, vers la fin du mois :
laitues, radis hätifs, epinards, cerfeuil, poireau, carottes hä-
tives. On divise, pour les replanter, les pieds de ciboulette.

LE LANGAGE DU GUI

(Suite de la page 3)

Et que furent-elles ces pierres? Autel, tribunal,
tombeau? Nul ne le dirait avec certitude. Les monu-
ments megalithiques de notre sol nous ramenent vers la
prehistoire, vers un temps oü les plaines de l'Europe
n'etaient que sombres forets peuplees de betes sauvages
oü les seules routes etaient les grands fleuves, oü les
cours d'eau livres ä eux-memes s'etalaient en marecages
dans les bas-fonds. Temps recules que nous appelons vo-
lontiers « äge de la pierre polie » sans trop savoir ä
combien de siecles en arriere nous rejette cette denomi-
nation.

II est pourtant une chose certaine : autour de ces mo-
numents — temoins d'un passe sans annales — se sont
leunis, quelques centaines d'annees avant l'ere chretien-
ne, les hommes au parier celtique. A leur tour que
furent-ils ces hommes?... Iis nous apparaissent tels
qu'ils frapperent nos regards d'enfants lorsque pour la
premiere fois, nous ouvrimes une histoire de France.
Fiers Gaulois armes du javelot et du bouclier, vetus des
braies et du sayon, portant haut la tete coiffee du cas-
que aux ailes demesurees qui semblent nous dire : la
pensee de l'homme est faite pour planer!

A la lisiere d'un bois, au bord d'un champ, nous
voyons leurs cabanes d'oü monte une mince fum6e, et
sur quelque plateau, leurs oppida, dont les vestiges de-
meurent. Si leur visage et leur retraite nous sont en
quelque sorte familiers, que savöns-nous d'eux-memes, de
ces primitifs qui furent nos ancetres? Comment nous re-
presenter leur vie, leurs assemblees, leurs fetes, leurs ce-
remonies religieuses presidees par le druide, leurs lamen-
tatiöns sur les morts?

Et surtout comment nous representer le drame de cha-
que existence? Deceptions, luttes, peines, maladie, dou-
leurs, larmes, sont de tous les temps. Les Gaulois, nos
peres, aspiraient-ils comme les plus tourmentes d'entre
nous ä « s'evader » ? . . .

S'evader, et vers quoi? La muse celtique leur entr'-
ouvrait le monde mysterieux qu'elle nomme «Plaine
charmante », «Terre du cceur vivant », « Terre de la
jeunesse », monde auquel donne acces quelque voie de
reve : une porte secrete percee au cceur d'une colline,
une barque enchantee, un nuage vaporeux ...

Leurs druides, « hommes dont la connaissance est ap-
profondie » (si l'on s'en rapporte ä une etymologie digne
de creance), leurs druides ne se bornaient pas ä cueillir
le gui sur les chenes au premier mois lunaire. Etudiant,
epurant, clarifiant les croyances populaires preexistantes,
ces « maitres de la sagesse, comme les appelle Pomponius
Mela, s'elevaient par leurs recherches jusqu'aux choses
cachees et sublimes, puis, abaissant leurs regards sur la
faiblesse humaine, ils declaraient que les ames etaient
immortelles » . ..

Une simple brassee de gui posee sur le bord d'un trot-
toir nous a entraines vers un passe tout proche et de
lä vers un passe fort lointain. Identiques ä elles-memes
ä travers les siecles, les belles touffes parasites qui tom-
baient jadis dans le drap blanc tendu sous le chene,
viennent chaque hiver orner nos logis.

Au gui, l'an neuf.'. . .

L'an neuf sera, comme ses devanciers, une fuite de
jours. Fort ä propos, le gui vient nous rappeler, comme
ä nos peres, que nous croyons ä l'immortalite de l'äme.

A. A.

DemaW&fc (La. CoMectcon das QuLcUs

"A TRAVERS LA BELLE ALSACE"

En vente partoui / Chaque fascicule 25.- Francs


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