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LE MESSAGER DU RHIN

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Champs et prairies. — On

recoite ie chanvre, le lin, ie
houblon et la semence de
trerle. On commence l'arra-
chage des pommes de terre
et ia recoite du mais. On
choisit tout de suite les
pommes de terre de semence.
On conduit le furnier dans
les champs et on prepare
ceux-ci pour les semailles. A
partir de ia mi-septembre, on
procede aux semaiiles du sei-
gle d'hiver. On cueiiie les
teuilles du centre et du haut
dans les champs de tabac.
Apres le fauchage du regain,
on eure avec soin les tosses
et on entretient les travaux
d'irrigation. On recoite le
houbion, que l'on seche avec
beaueoup de soin.

Arbres fruitiers et vigues.

— On effeuilie les ceps, sans
toutefois trop exposer les
raisins aux rayons solaires.
On donne de l'air aux raisins
qui se trouvent pres de terre. On cueille les fruits hätifs
huit ou dix jours avant leur maturite et on les pose dans
un endroit aere. On enleve les nids ä chenilles.

CALENDRIER DU JARDINIER

Jardin. — On seme la mäche
dans une exposition abri-
tee, ainsi que la laitue pom-
mee et les choux-fieurs, pour
les repiquer au printemps. On
plante les choux pommes
blancs d'York, choux pain de
sucre, choux pommes ms es
et autres varietes resistantes
au froid. On deterre les ra-
cines de ceieri, de persil et
de poireau, pour les conser-
ver dans une caisss pendant
1'hiver. On empote les jacin-
thes et les renoneuies, et on
met les oignons ä fleurs en
terre.

Travaux d'interieur. — On

aere les sechoirs ä tabac; on
secoue et retourne souvent
les guirlandes, pour les em~
pecher de secher trop rapi-
dement. On nettoie les caves
pour la recoite des pommes
de terre et des betteraves.

Animaux domestiques. —

On fait päturer les betes ä
cornes dans les chaumes. On ne doit pas conduire le
betaii dans les treflieres, tant que celles-ci sont encore
humides de rosee.

SAINT-LOUIS, ROI DE FRANCE (25 aoüt)

(Suite de la page 17)

j'allais dire des positions acquises, unissait Louis et Mar-
guerite.

Eile dura toute leur vie.

Saint Louis aimait ä montrer l'anneau qu'il portait au
doigt et sur lequei ll avait fait graver ces trois noms :
Dieu, France et Marguerite. Et souvent il disait : « Hors
cet anel n'ai point d amour. »

De Marguerite de Provence, Saint Louis eut onze en-
fants. Et sans doute ii prit soin de les taire instruire par
des maitres competents, arin de les preparer aux exigences
de leur rang. Mais il n abdiqua pas pour autant le roie
inalienable qui incombe aux parents de veiller sur i'edu-
cation de ieurs entants. La lettre qu'il ecrivait ä une de ses
fiiles, isabelie, deja reine de Navarre, est un veritable
reglement de vie, oü il lui indique ia maniere dont eile
doit anner Dieu et qui est « de laimer sans mesure »; le
soin qu eile doit apporter ä eviter le peche mortel : « Vous
devez avoir cette volonte que l'on vous tranchät plutot
tous les membres et que l'on vous ötät la vie par cruel
martyre, que de faire peche mortel ä bon escient »; l'habi-
tude qu'elle doit avoir de se confesser, d'entendre la messe,
d assister aux sermons; la conduite qu'elle doit tenir dans
toutes les epreuves, la charite ä observer envers les pau-
vres, et enfin le souci qui doit l'accompagner partout de
ne jamais deplaire ä Dieu.

Ce foyer si vivant et si uni subit une rude traverse :
en 1260, Saint Louis avait trente-six ans, Marguerite n'en
avait pas encore trente, ils perdirent leur fils aine, Louis,
jeune prince de grande esperance, qui devait un jour re-
cueillir la couronne royale : il mourait dans la fleur de la
jeunesse, ä seize ans.

Le roi ni la reine ne se decouragerent, mais leur sollici-

tude se reporta sur leur second fils Philippe. Nous posse-
dons le testament de saint Louis ä ce tils qui lui succeda :
aueun document ne resume mieux l'oeuvre educatrice de
ce pere irreprochabie, et nous y trouvons les lecons les
plus pratiques de la plus haute portee morale.

L'ORDRE MILITAIRE DE SAINT MICHEL (29 septembre)

Poursuivant un but politique : celui d'obliger les sei-
gneurs et les princes ä ne jamais porter les armes contre
lui, et ä ne jamais contracter une aliiance avec ses ennemis,
le roi Louis XI crea LOrdre de Saint Michel, dont les Statuts
exigeaient le serment de soutenir par tous les moyens
les droits et la dignite de la couronne de France.

A l'origine, trente-six dignitaires gentilhommes de nom
et d'armes etaient prevus. La premiere promotion ne fut
que de quinze Chevaliers. Les insignes etaient un collier en
coquilles d'or entrelacees auquel etait suspendu une image
de baint-Michel avec cette inscription latine : « Immense
tremor Oceani », ö toi qui es ia peur immense de l'ücean !
Cette devise fait ailusion ä la tradition qui rappelle qu'en
709 saint Michel apparut en songe ä saint Aubert, eveque
dAvranches, et lui ordonna d'elever une chapelle sur le
rocher qui a depuis le nom de « Mont-Saint-Michel ». De-
puis lors, on le constata, chaque fois que les ennemis de la
France s'etaient approches de ce lieu saint, l'archange avait
fait soulever les flots de la mer.

Conformement aux Statuts, le collier devait etre du
poids de deux cents ecus d'or et ne pouvait etre enrichi de
pierreries, les Chevaliers ne pouvaient ni le vendre ni l'en-
gager. II appartenait ä l'Ordre et, apres la mort d'un titu-
laire, les heritiers devaient dans un delai maximum de trois
mois le restituer.

(Suite page 21)

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