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LE MESSAGER DU RHIN
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CALENDRIER DU JARDINIER
Champs et prairies. — On
emmagasine les riavets. On
ouvre les sillons d'ecoule-
ment, pour empecher la for-
mation d'eaux stagnantes. On
transporte le furnier; on
amende aux scories de Thomas
et aux engrais phospho-
potassiques. On conduit pu-
rin et terreau dans les prairies
, en outre scories de Thomas
et Kai'nite. Des que les
prairies prennent une teinte
vert fonce, elles sont satu-
rees d'eau. On les met ä sec.
Elles pourraient souffrir par
les gelees dans un etat d'hu-
midite trop prononcee.
Arbres fruitiers et vignes.
— On laboure les vignobles,
on detache les ceps; secoues
par le vent, ils ne gelent pas
si vite par les grands froids.
On fume les vieux arbres,
on enleve la mousse, on ba-
digeonne les troncs et les plus grosses branches avec un boureur s'il
lait de chaux. ses bestiaux.
Jardin. — On enjauge les
racines ä l'air, et on recou-
vre de paille et de feuilles
mortes choux pommes, choux
frises et choux blancs. On
abrite contre le froid les
plantes delicates : fraisiers,
oignons ä fleurs, etc., en les
recouvrant avec des rameaux
de sapin. On fume et defon-
ce les parterres. On recepe
et on empaille les rosiers.
Travaux d'interieur. — On
trie les fruits de conserva-
tion. On accelere, vers la fin
de novembre, la fermentation
des vins nouveaux en ele-
vant la temperature de la
cave ä 12 ou 15 degres cen-
tigrades.
Animaux domestiques. —
On doit calculer les provi-
sions de fourrages pour fixer
la ration journaliere des animaux
. Ce calcul dira au la-
doit augmenter ou diminuer le nombre de
AUTOMNE
(Suite de la page 21)
La joie est verite. Sous le givre, sous le velours sombre
du ciel, la vie continuera son ceuvre. Les boureeons subi-
ront les rafales, certains de s'epanouir en avril. Un reve de
soleil et de parfums enchantera le Ions sommeil au cours
duquel se concentre leur force. Et ces longs mois de reve
et de force latente ne seront pas — qui sait ? — les moins
doux de leur existence ephemere.
Preparer avril n'est-ce pas une maniere d'en iouir dejä ?
L'automne est un hommage ä la victoire de la vie.
Triste, l'automne ? II a ses belles heures et ses pro-
messes.
A mesure qu'on approche d'un automne dont le prin-
temps sera divin, on a besoin de joie. On apprend ä la
decouvrir. C. S.
LA LEGENDE DE L'fiTfi DE LA SAINT-MARTIN
II y a longtemps de cela vivait ä Tours un jeune seisjneur,
riebe, puissant et noble entre tous. Dcpuis longtemps il
avait perdu sa mere. Son pere. chevalier valeureux, guer-
royait sous la banniere des ducs d'Aquitaine, et l'enfant,
livre aux soins d'un preeepteur, d'un ecuyer et de sa vieille
nourrice, passait tont son temps dans le donjon ancestral,
sur les bords de la Loire.
Ce garconnet se nommait Martin.
Le manoir oü il habitait etait un des plus beaux de la
province. La fortune du chätelain etait considerable. On
ne comptait plus ni les fermes ni les bois composant son
apanage. Eparpilles dans la plaine, sur les rives sablon-
neuses du larse fleuve aux flots paisibles, ils occupaient les
trois quarts du territoire de Touraine.
Le jeune homme etait savant, pieux et charitable. Cha-
que matin il quittait sa demeure seul ou suivi de son gou-
verneur, et s'en allait dans les chaumieres pour distribuer
aux paysans les vivres, les vetements et les secours dont ils
avaient besoin.
Aussi etait-il aime, venere et louange ä dix lieues ä la
ronde; et de tous les coins du pays, les malheureux aecou-
raient ä sa demeure pour reclamer de lui assistance et protection
.
Cette annee-lä, l'hiver se montra precoce.
La gelee avait fait son aDparition dans la region. et bien
au'on füt ä peine au debut du mois de novembre, les arbres
etaient couverts de givre et les ruisselets glaces.
L'enfant charitable s'en desolait.
— Les pauvres vont beaueoup souffrir si ce temps con-
tinue, disait-il ä son entourage. Jamais nous ne pourrons,
meme en nous privant nous-memes, distribuer autant d'au-
mönes qu'il le faudrait.
Et il priait avec ferveur afin d'obtenir du ciel le moven
de fournir ä chacun du bois pour se chauffer, des vivres
pour se nourrir et du bon tissu pour confectionner des
houppelandes confortables et moelleuses.
Le matin du onzieme jour de ce mois, Martin, attriste
Dar la misere des paysans, resolut d'aller visiter quelques
bücherons infortunes ä la lisiere de la foret de Tours. Es-
corte d'un ecuyer, il se mit en route de fort bonne heure.
II faisait un froid terrible. Une bise aigre soufflait en tem-
pete et l'adolescent avait beaueoup de peine pour avancer.
Vetu d'une chaude pelisse, chausse de bottes doublees de
peau d'agneau. une toque de fourrure sur ses boucles do-
rees, il allait vers la campagne oü ses vasseaux souffraient
mille privations. II avait franchi la porte de son parc et
cheminait dans la foret, lorsqu'un spectacle imprevu l'em-
pecha de poursuivre sa route.
Etendue aupres d'un buisson d'epine noire, une petite
fille d'une dizaine d'annees dormait paisiblement. Elle devait
(Suite page 25)
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