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LE MESSAGER DU RHIN

de

DE LA VILLE D'

Au vieux temps jadis regnait en pays breton un
roi pnissant. II fallait un mois et un jour pour faire
le tour de son domaine. Son nom etait Gradion, sa
capitale Ys. Jamais plus fiere ville n'a mire ses
tours et ses creneaux dans les flots de la mer. Un
mur de granit et de fer formait im rempart a

Calvaire de Pen Cran et Clocher de I'eglise

l'Ocean. Des vannes la protegeaient contre la ruee
de la mcr montante. Soul le roi pouvait ouvrir la
porte menant sur la greve avec une lourde clcf
d'argent qu'il cachait au fond d'un coffre massif
barde de fer.

Jusque-lä les habitants avaient suivi les enseigne-

ments de leur eveque, le tres
saint Guenole residant a Kemper
. Iis observaient pieusement
les preceptes de leur religion.
Avec amour ils avaient cisele
et ajoure le granit de leurs
eglises., Symbole de leur foi.
Vieux et jeunes repondaient
avec empressement ä l'appel
melodieux des cloches. Et le
Seigneur benissait leur ferveur.
Tout prosperait. Pas de cite
plus riche en pays celte que la
celebre ville d'Ys.

Helas! le demon voyait
d'un mauvais ceil tant de piete
et de bonheur simple. Teile
une fleur veneneuse il fit
eclore Tamour du luxe et des
plaisirs. A partir de ce mo-
ment une veritable frenesie
s'empara de ses habitants. De
brillantes fetes s'organisent,
de somptueux festins reu-
nissent une jeunesse ivre de
musique et de danses. En vain
les cloches appellent ä la
priere. Les sanctuaires sont
desertes. Seule quelque petite
vieille allume encore un cierge
devant l'image de la Madone,
et la prie d'avoir pitie de tous
ces coupables. Mais ces prie-
res sont-elles assez puissantes
pour eloigner le chätiment en
marche?

Peu s'en soucient les tetes
folles qui en ce soir de
decembre sont reunies autour
de Dahut, la fille du roi


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