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http://dl.ub.uni-freiburg.de/diglit/messager_rhin_1948/0041
LE MESSAGER DU RHIN

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sement des flammes de soufre par sa gueule em-
pestee. Mais l'armure et le heaume d'acier prote-
geaient assez bien le chanoine. Enfin, par im su-
preme effort, M. Cleophas amena la lourde cage ä
la derniere marche.

— Ouf! cria-t-il avec sätisfaction, le plus diffidle
est fait!

Heureusement, son habitation se trouvait per-
chee au point culminant de la place du Chäteau et
donnait sur lä Rue-qui-glisse, ainsi nommee, parce
que, par une pente extremement rapide, eile deva-
lait vers la Meuse. Toujours avec sa lance comme
levier, M. Cleophas fit basculer la cage qui, conti-
nuant son mouvement, roula ainsi avec le dragon
jusqu'ä la riviere.

Un violent jet de vapeur, un strident sifflement,
semblable ä celui qui provoque le forgeron en
plongeant dans l'eau une barre de fer rouge, et ce
fut tout : le dragon avait vecu; la ville etait deli-
vree du terrible fleau.

Reconnaissants du concours que leur avait ap-
porte M. le eure en essayant d'exorciser le monstre,
les chanoines consentirent ä partager avec lui une
partie de leurs beaux revenus, et le bon eure devint
un peu moins maigre. Quant au savant M. Cleophas
, tout en continuant ä consacrer sa vie ä la
science, il abandonna desormais, au grand conten-
tement de dame Ursule, toute nouvelle experience.
Celle-ci suffisait ä remplir sa vie, et il en tira ce
fameux traite : «De natura et prineipio vitali
ignito draconum », qui fait encore autorite en la
matiere.

Le curieux vitrail, datant du XVP siecle, qui re-
presentait cette legende, avait survecu au bombar-
dement de la ville de Mezieres en 1815; le bom-
bardement de 1870 l'avait fortement endommage;
celui de 1918, quelques heures avant l'armisticc,
en a, helas! fait disparaitre les derniers vestiges.

11,

n eoiti 2<z ta J-^otlaLna. d autta^tois

Hombourgeois contre Suedois

i

On trouve, aux endroits les plus es-
carpes du plateau lorrain, les restes de
veritables forteresses, entoures de tout
ce que la bravoure des paysans d'alors
avait su faire germer, maigre l'aridite
du sol.

C'est que nos peres, que l'histoire
avait mis ä l'ecole de la prudence, pre-
fererent, dans bien des cas, quitter la
vallee fertile mais exposee au pillage,
pour jouir de la securite que la strueture meme du
pays leur garantissait.

L'exemple en avait ete donne par les moines : de
nombreuses hauteurs deboisees se coiffaient dejä
d'un süperbe monastere. En 1124, le monastere le
plus renomme, dont les ruines dominent encore ac-
tuellement toute la vallee de l'Orne, etait dirige
par des Premontres, envoyes chez nous par saint
Norbert, lui-meme, et qui rendirent vite la contree
celebre pour ses bons crus. Vers la meme epoque des
moines Augustins s'etaient etablis sur une colline
particulierement escarpee qui domine la vallee de la
Rosselle. La population d'alentour, qui avait particulierement
souffert du pillage et de la destruetion,
s'etablit bientot tout pres des murs du couvent.

C'est lä que l'on peut encore aujourd'hui admi-
rer le pittoresque bourg de Hombourg-Haut, appele
autrefois Hombourg-l'Eveque.

Non contents, sans doute, de l'im-
posante defense naturelle qu'offrait le
site, on construisit, en 1254, äl'instiga-
tion de l'Eveque de Metz, proprietaire
des lieux, le puissant mur d'enceinte
dont subsistent quelques restes.

La forteresse de Hombourg, munie
dans la suite d'un prestigieux chäteau-
fort, put alors jouir d'une tranquillite
hors de toute atteinte. Elle continua ä
etre propriete hereditaire des Eveques de Metz, lors-
que, en 1567, le Cardinal de Guise vendit ä Henri
Duc de Guise, son neveu, toute la chätellenie;
celui-ci la ceda, en 1581, au Duc de Lorraine
Charles III.

II

Hombourg etait alors ä l'apogee de son histoire.
Charles III laissait ä l'Eveque de Metz le soin d'en-
tretenir et de gouverner la cite fortifiee. Celui-ci
etablit donc au sein de Hombourg un Chapitre,
compose de six chanoines, dont le doyen fut prieur
du monastere, et seigneur du bourg tout ensemble.

Puis la ville fut pourvue d'une garnison; celle-ci
eut en main les differents Services publics.

Une diligence speciale assurait l'echange du
courrier entre l'Eveque Henri III et le doyen du
Chapitre de Hombourg : Philippe d'Urgel.


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