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LE MESSAGER DU RHIN

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Barques Slrasbourgeoises CJD'apres une vieille g*avure)

qu'ä Strasbourg; ä partir de cette ville les marins
strasbourgeois continuaient le transport sur des na-
vires strasbourgeois; les recettes etaient partagees.

Mais immediatement apres 1450 la querelle re-
prit pour se terminer par l'accord du 17 aoüt 1453:
Comme par le passe, Strasbourg etait exclu de la
navigation en amont de Bäle. Par contre aucun na-
vire bälois ne devait aller plus loin que Strasbourg;
les seules exceptions etaient accordees aux Bälois
pour les navires, plus tard seulement deux, qui
chaque ann£e se rendaient aux grandes foires de
Francfort, pour les navires qui conduisaient des
princes, seigneurs et ambassades, pour deux navires
de pelerins par an. Cet accord, signe pour vingt
annees, fut prolongee plusieurs fois; il etait beau-
coup plus ä l'avantage de la navigation strasbour-
peoise que le traite de 1424.

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Traite entre le roi de France et les princes electeurs
de Mayence et du Palatinat au sujet de la
navigation rhenane
1751

En 3 68 1 Strasbourg etait devenu ville francaise,
mais avait garde ses Privileges et ses droits de la
navigation sur le Rhin. Mais par suite des guerres
et de ce changement important des abus s'introdui-
sirent dans la navigation rhenane. II fallut regier de
nouveau les droits respectifs des differentes puis-
sances riveraines. En ce but le roi de France conclut
avec les princes electeurs de Mayence et du Palatinat
un traite qui sauvegardait les Privileges secu-
laires de la navigation strasbourgeoise (avril, mai
1751). Les stipulations les plus importantes furent
les suivantes :

« Qu'outre les six semaines de navigation avec
chargement en remontant, reservees aux bateliers
de Strasbourg pour chaque foire de Francfort et
dont ils sont en 'possession et jouissance, il soit
cede et abandonne aux bateliers de la ville royale
de Strasbourg encore un mois, que le sort a fait
tomber sur le mois de janvier, dans lequel mois les
bateliers de Strasbourg pourront charger marchan-
dises tant ä Francfort qu'ä Mayence destinees en
amont et les voiturer de ces villes ä Strasbourg,
exclusivement de tout autre batelier.

« Tout ce qui depuis l'accord de 1681 est demeu-
re en usage et observance jusques ici ä l'egard de
la Navigation de Strasbourg et des bateliers de
Strasbourg, leur reste reserve pour l'avenir : on
n'empechera pas les bateliers de Strasbourg de voiturer
des princes, comtes et autres passagers avec
leurs bagages de Strasbourg ä Cologne.

« Un traitement egal sera fait aux bateliers strasbourgeois
, mayencois et palatins par rapport aux
droits ä acquitter aux bureaux de peages, tellement
que le batelier strasbourgeois ne sera pas tenu de
payer plus de droits dans les bureaux de peages des
Electorats de Mayence et Palatin, qu'un batelier
mayencois ou palatin n'y paye.

« Les bateliers palatins, de meme que les mayencois
, ne pourront se servir d'autres timoniers, bateliers
et valets necessaires pour remonter ä Strasbourg
que de Strasbourgeois : ceux-ci de leur cote
preteront aux bateliers palatins le meme aide et
secours qu'aux Mayencais et les traiteront sur un
pied egal... La ville de Strasbourg aura soin ä ce
qu'en aucun temps il ne manque de bateaux d'al-
lege, de timoniers, bateliers et valets pour aider les
bateliers mayencois et palatins; que si cela arrivait,
ces derniers pourront se servir d'autre aide et secours
. » Lux.