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LE MESSAGER DU RHIN

joies et toutes nos douleurs. » Aussi toutes les se-
parations n'ont pas pu arracher du coeur alsacien le
patriotisme francais. Comme dans le passe l'Alsace
veut continuer cette vie commune dans le sein de
la patrie francaise.

L'annee 1648 a pose les bases de cet attachemcnt,
de cette union des cceurs et des ämcs. C'est donc ä
juste titre qu'on fetera cette annee le Troisieme
Centenaire de la Reuriion de l'Alsace ä la France
dignement et dans la joie. S.

LES FETES COMMEMORATIVES
DU MO IS D OCTOBRE 1848

Le 2° Centenaire des Traites de Westphalie
(24 octobre 1648) par lesquels la plus grande partie
de l'Alsace avait passe ä la Courcnne de France,
fut celebre avec un eclat tout particulier dans nos
deux Departements. Nous connaissons, gräce ä une
Description illustree editee chez Silbermann ä
Strasbourg, les details des ceremonies qui duraient
du 22 au 24 octobre 1848 et qui embrassaient ä la
fois Mulhouse, Colmar et Strasbourg. Les cloches
de la « capitale de l'Alsace » et le canon tire sur
les remparts annoncäient au soir du 21 octobre le
commencement des fetes.

Le lendemain, les tambours de la Garde Nationale
battaient le rappel, et ä 6 heures du matin un
convoi de 3 3 wagons transporta le maire, les Con-
seillers munieipaux, des fonetionnaires, des offi-
ciers ainsi que 3 50 gardes nationaux de Strasbourg
a Colmar, dont les habitants avaient ete reveilles
de bonne heure par la sonnerie des cloches. Un
detachement de la Garde Nationale de Colmar sa-
luait ä la gare l'arrivee des deputations de Mulhouse
, de Rouffach, de Bollwiller, de Bühl, d'Altkirch
, de Huningue, de Dornach et de Thann, ainsi
que du convoi officiel de Strasbourg. Tous se ren-
dirent ä l'Hötel de Ville guirlande et pavoise, oü
les magistrats munieipaux de Colmar, le prefet et
le general Rilliet firent les honneurs.

Au cours de la matinee, un grand cortege par-
courut la Grand'rue, la rue des Clefs, la rue Kleber
et deboucha au Champ de Mars, oü l'on posa la
premiere pierre d'un monument destine ä perpetuer
la reunion de l'Alsace ä la France. Le cortege salue
par une foule enthousiaste passa sous une vraie
« voüte de guirlandes » et une « veritable pluie de
bouquets»; il avait un caractere industriel et se
composait des differentes corporations montrant
des objets fabriques, des emblemes ou des attributs
de chaque metier. A l'entree du Champ de Mars se
dressait un arc de triomphe decore des ecussons
des principales villes d'Alsace et portant l'inscrip-
tion : « 1648—1848 L'Alsace reunie ä la France. »
Le Maire de Colmar, Chappuis, prononca une allo-
cution vibrante dans laquelle il exalta la liberte et

l'egalite devant la loi au nem dcsquelles « s'est
falte cette assimilation si prompte et si complete de
l'Alsace ä la France ». Aux cris de « Vive la France
! », les officiers rc'pondirent par celui de «Vive
l'Alsace!», puis le Maire posa la premiere pierre
du monument projete. Les cortege defila devant les
autorites au milieu d'un enthousiasme general, puis
rentra en ville, oü huit banquets furent servis dans
differents locaux. Le banquet central eut lieu ä
l'Hötel des Deux-Clefs; les toasts n'y manquaient
point, apres le Maire qui avait chante les bienfaits
de la liberte et de la paix, de l'union des peuplcs
et des idees demoeratiques, ce fut le tour de
Chauffour, representant du peuple, qui glorifia
l'avenement de la demoeratie europeenne et de
l'affranchissement des peuples. Le prefet porta son
toast ä l'Alsace et ä ses villes, le general aux Gardes
Nationales, le Maire ä l'armee. Un temps splendide
favorisait les ceremonies de ce jour. Au cours
de l'apres-midi, les autorites de Strasbourg et de
Colmar prirent le tra.in pour Mulhouse oü ils arri-
verent vers 16 heures.

A Mulhouse, devant l'Hötel de Ville, le Maire
Koechlin fit un discours patriotique; puis il posa la
premiere pierre d'un monument commemoratif. La
revue de la garnison, de la Garde Nationale et des
pompiers se fit devant le bätiment de la Societe
Industrielle. Le soir, un banquet reunissait dans
une halle ä marchandises transformee en une belle
salle richement decoree, pres de 1300 personnes.
Les toasts se succedaient pendant la soiree, dont le
plus remarquable fut ä la fin le discours du Direc-
teur du Comptoir National de Mulhouse, Dubuit,
qui insista surtout sur la volonte de tous d'etre et
de rester Francais toujours. Et il continua : « Nous
sommes Francais de la main comme du cceur. Les
entrainements ou l'agression nous trouveraient
toujours, avant-garde vigilante, prets ä defendre ce
Rhin qu'ont immortalise nos peres. Nous sommes
de la race d'oü surgirent les Kleber, les Ney, les
Lefevre, les Rapp; dans chacun de nos villages,
quelque vieille gloire modeste a seme la noble ar-
deur des armes, et l'Alsace, industrieux atelier ou


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