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LE MESSAGER DU RHIN

VERS LA LIBERTE

Le Pombo decida que 1'Anglais serait le meine
jour achemine avec ses deux compagnons vers la
frontiere hindoue. En cinq jours ils franchirent 2 86
kilometres.

« Nous souffrimes beaucoup pendant ces longues
etapes. Les soldats nous maltraitaient et ne nous
laissaient manger que tous les deux jours, pour nous
empecher de reprendre des forces. Nous etions sans
chaussures et litteralement nus, pendant la nuit. »

C'est dans cet etat que Savage rencontra un in-
digene qui lui apprit que des amis, venus de l'Inde,
avaient franchi la frontiere pour s'enquerir du sort
de l'expedition qu'on disait massacree. On juge de
la joie des malheureux prisonniers.

II leur fallut pourtant compter encore avec la
mauvaise volonte et la duplicite des Tibetains. Le
gouverneur de la province refusait le passage par le
seul col accessible ä cette epoque et voulait obliger

les prisonniers ä un detour qui exigeait quinze jours
de route sur la neige et la glace, Epuises par leurs
terribles souffrances, les prisonniers n'auraient pu
faire pareil trajet sans succomber : le gouverneur le
savait bien, mais il comptait, s'il avait ete inquiete
pour la disparition des Europeens, attribuer ä un
accident cet assassinat deguise.

Mais Landor en avait assez. II resolut avec ses
deux serviteurs, tout affaiblis qu'ils etaient, ä ten-
ter un coup de main. Rassemblant ce qu'il leur res-
tait de forces, ils attaquerent leur escorte ä coups
de pierres. Chose incroyable, ces läches soldats
s'enfuirent; puis ils suivirent ä distance, suppliant
les revoltes de ne pas leur resister, parce qu'il v
allait de leur tete ä eux, Tibetains, s'ils ne faisaient
pas executer les ordres recus . . .

Enfin Savage Landor put gagner la frontiere par
la voie la plus courte. Cette fois il etait bien sauve
et ses maux etaient finis. V i a t o r.

UNE ALSACIENNE

LOUISE HUMANN

(1766-1836)

Louise Humann a fait de l'ac-
tion sociale ä une epoque qui
ignorait la nouvelle orientation
feminine vers un champ d'activi-
te plus etendu. Son exemple
montre que, de tout temps, la
femme a pu avoir un role d'apo-
tre, ä condition d'etre fidele aux
principes chretiens. Cette fidelite
doit s'exercer tres tot; la vie de
Louise Humann nous le prouve.

. . . Dans le modeste interieur
d'un surveillant des douanes ä
Strasbourg, nous rencontrons une
petite fille intelligente, curieuse
d'apprendre. En grandissant, Len-
fant s'instruit sans maitres. Cons-
ciente de sa responsabilite d'ainee
dans une famille nombreuse,
Louise, devenue jeune fille, sait
sacrifier son goüt pour les etudes

ä. des obligations plus humbles.
On nous la decrit, tirant l'aiguil-
ie, maniant le fuseau — nous di-
rions aujourd'hui, mettant la
main ä la päte. La jeune menage-
re, tout en ne cessant d'etudier,
s'occupe ä ces travaux ennuyeux
etfaciles; souvent, pour employer
un mot de poete, Louise sait
transformer tout en richesse surnaturelle
; ä eile, les petites cho-
ses, accomplies avec generosite,
revelent et servent les grandes.

Un biographe nous parle de sa
foi solide, affermie encore par le
contact des protestants pietistes
qui frequentent sa famille. Louise
seconde aussi ses parents dans
l'education de leurs enfants. Par-
mi ces petits garcons qui absor-
bent tous ses devouements de
grande sceur, l'un sera plus tard
eveque, Lautre, ministre des fi-

nances. Sa täche achevee, eile
entre au couvent Notre-Dame,
mais sa sante la force ä revenir
au foyer paternel. Elle s'y trouve
inutile, eile est desorientee, mais
Dieu ne veut pas qu'elle s'attarde
ä de vains regrets, d'inutiles
desillusions.

II desire d.'elle, au contraire,
un service genereux, courageux
dans le monde. Elle fait la con-
naissance d'un pretre qui, des
lors, orientera sa vie. Louise se
met ä l'ceuvre; eile visite les malades
, les pauvres et les prisonniers
, devient le centre des pieu-
ses entreprises de l'abbe Colmar.
Sa mission n'est pas sans peril a
l'heure oü la Revolution se de-
chaine avec toutes ses horreurs.
Les eglises sont fermees, la cathe-
drale de Strasbourg est coiffee du
bonnet rouge . . . Mais de nouvel-
les catacombes s'ouvrent aux
chretiens persecutes.

Louise devient gardienne de la
Sainte Reserve, et son amour
pour le Dieu eucharistique n'est
pas un amour passif. En cachette
eile instruit les enfants des veri-
tes religieuses et les prepare ä la
premiere communion. L'abbe Colmar
ayant refuse de preter le
serment constitutionnel, la mai-
son Humann lui offre l'hospita-
lite. Plus d'une fois la courageu-
se jeune fille doit accompagner
les jacobins venus pour perquisi-
tionner dans la demeure « sus-
pecte». Un petit discours repu-


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