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PARIS
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et des-lois il ne spngea plus
qu7a lui donner une hanorable
et solide existence. L'enthou-
siasrne de ce xoi acheva 'ce qui
avnit ete ebauche par lesfreres
etrangers; Li Magonuerie tri-
oirplia; rexaltation.de riier-
Biite Pierre et les croisades, oii
lts reunions maconniques a«
vaient ete rnises enactivite pax
les erois es frangais, perfectio n ne-'
xent Pouvrage du petit-fils d1
Alfred; et malgxe les bilis du
paxlement oontre les associa-
tions secxetes, la Fxanche-Ma-
gonnerie futsouveraine absolue
chezun peuple, qui donnaitdes
lois ases souverains.,— I/insti-
tution magonnique ne pouvait
pas espexer en France une desti--
nee aussi lieuxeuse que celle,
qu'elle avait dans Aibion. Elle
y comptait un cextain nombre
de sectateuxs illustres, mais iso-
les, et lenr faiblesse devait du-
xex aussi long-temps que Pin-
stitution serait etrangere ausol,
qui Pavait vu naitxe. Le gaa-
•vexnement monarcliique, notre
gouvernement natuxel, est, par
son essence, ennemides associa-
tions mysterieuses, Timide et
ombrageux söus nos anciens
rois, et plus faible que de nos
jours, il devait tont cxaindre
des rnoindres rassemblernens,
et ilVattacha toujouxs, ales em-
peclier de naitxe, ou a les de-
txuixe, loxsqu" a son insu ils
avaient pu se form ex, D'ail-
leuxs toute institution, qui ne
tient pas essentiellement au ca-
xactere distinctif de la nation,
depend beaucoup du capxice et
du hasard, et ne s'etablit guere
que pax Pefret de cixconstances
impxevues. La Francixe-Ma-
connexie ne tenant point de
pxincipe a notre esprit, a nos
usages, n*a pas dil Stre accueil-
lie chez nous par lesmotifs im*
portans, qui Pavaient faitadop-
tex chez les Ahglais ; cependant
nous nepouvions pas rester eter-
neliement etrangers a une institution
, cjui iait le bonlieur
de ceux, qui la connaissent. Notre
gouvernement etant devenu
aussi puissant qu'oclaire, devait
dedaignex, de prendre des pre-
cautions indignes de sa force et
de ses luraieres. Plusieurs Ma-
gons francais, d'un zele intre-
pide, ne purent rester long-
temps sans temples ec Sans as-
senibiees. Iis se xeunirent a
quelques Anglais, paxmi les-
quels se txouvaient lordDerveiit-
l-Vaters* lc chevalier Maskely-
ne et 3VL dUieguettj. On s^as-
sembla secretement; et en 1725
on tint löge chez Iiurey traiteur
anglais, etabli a Paris, rue des
Bouchexies. L'autorite, diri-
gee pax des principes plus Ii-
bexaux, ou seulement peut-<3tTe
plus insouciante, ne crut pas.
deroir s'opposer aux reunions
de cette societe naissante. Une
tolexance aussi lieuxeuse qu'in-
attendue fortifia le zele des fre-
t ä
res, et augmenta le nombxe des
pxoselytes; qeux-ci soHiciterent;
Pinitiation; ils Pobtinxent, et
en inoin's de dix annees , Paris
xenfexma six cents Macons nes
dans son sein, et plusieurs lo-
ges etablies, Pune chez Gous-
itaudy lapidaixe anglais, Pautxe
chez IiebretoTi, au Louis dTar-
genf, et une txoisieme chez Landelle
f traiteur, rue 3.6 Bussy.
Le duc cCAumont ayant xcqu la
lumiere dans cette löge, eile
pfit, peu de ternps apres, le ti-
tfe de Loge d> Awnont. La
loge-mere et les autres loges
voulurent acquerir quelque con-
sistance; eiies se reunirent, et,
par un juste sentiment de gra^
titude, elles nommerent a la
grande maitrise de Fr*nce, qui
commenga dbs-lors (en 1736)»
lord d'ttarnoaester, successeux
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