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76 PARIS

PARIS.

de lord Der t>i>.nt-JFater$+ Dans
ime assembiee generale, qui eut
lieu en 1758* ^ut arrete que
Li grande maitrise serait donnee
aperpetuice, et a des Macons
francais; en consequence, on
proceda a Pelection d'un grand-
annitre. Les suffrages s'etant
xeunis en faveur du duc d>Antin
, ce prince fut pourvtt de
cette dignite.— La consistance,
que rinstinition maconnique
acquerait en France, augmenta
considerablement le nombre des
Macons et des loges. En 1742
l'ordre comptait vingt-deux lo-
ges a Paris, et plus de deux
cents dans les provinces de la
France. Ces progres rapides,
qui flattaient vivement les vi-
eux et sages Macons, leur don-
nait Pespoir que la Franche-
Mac.onnerie, fixee principale-
ment dans le Heu de sa renais-
sance, repan,drait im jour sur
cette terre clierie Peclat, dont
nousla voyons briller aujonrd"1-
liui. Iis ne se trompaient pas.
La France, et particulierement
Paris, devait etrele lieu, ou eile
aurnic une existence plus as-
suree, et une splendeur plus vi-
ve et plus lionorable. — Le duc
efArilin ue jouit pas long-temps
de la dignite de grand-maitre;
il mourut en 1743» Le comte da
Clerniont, prince du sang, iui
succeda. Sa nomination tut ra-
tiüee par les loges de Paris et
par Celles des provinces. Le
prince de Conti et le marechal
de Saxe etaient au nombre des
candidats. ' Ce fut a cette eppr
que qifon declara inamovibles,
mais pour Paris seulement, les
maitres de loges, qui, jusque la,
avaient ete renouveies tous les
trois mois. Cette mesure eut
pour objet, de simplifier et de
regulariser Pä'dministration des
löges. La] succes de ce chan^e-
ment donna lieu a de nouvelies

dispositions. Le nombre des
loges augra^ntant de jour en
jour, on sentit la necessite, d'e-
tabiir des regiemerrs üxes pour
la gouverne des maitres Macons.
On arreta une reunion solenneile
des loges. Dans cette reunion
, qui eut lieu en 1762»
on deiibera qi^il serait deiivre
des constitutions aux differens
ateliers» et qu'on dresserait des
reglemens a leur usage. Une
teile activite, des mesures si
sages, une prosperite aussi bien
etablie, furent remarquees par
la grande löge d'Angleterre, qui,
soit par prudence, soit par d'au-
tres considerations, crut devoir
assurer ses droits, en proposant
a la grande löge de Paris un
pacte d'afliliation. Le Grand
Orient de Paris ne se refusa
point a un traite, qui lui parut
juste et convenable: il Paccepta;
et Pune des principales Conventions
fut que Pune des deux loges
ne pourraitpoint constituer
dans les etats, ou l'autre deli-
vrait des constitutions. — La
mort du comte- de Clermont*
arrivee en 1771, laissa vacante
la place de grand - maitre. En
attendant que le choix des loges
lui eut donne un successeur, on
nomma, en qualite d'admmis-
trateur general, le duc de Lu-
xembourg. La convocatiou de
tous les deputes des loges de
Paris et des provinces se fit
dans l'annee 1772. Le resultat
dePassemblee, quila snivit, fut
qiie le duc de Chartres, designe
par* le comte de Cfcrmonf, pour
lui succeder, obtint les.surfra-
ges y il fut nomme, et il accep-
ta. Cette seance memorable
par rimportant objet de la nomination
, le devint encore da-
vantage par la reconnaissance
solenneile, que Pon fix du, Grand
Orient de France comme Fau-
torite supreme de la Magoni*e-