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PARTS

PARIS. 77

Tie dans les etats fran^ais. - Le
Grand Orient futdivise en trois
chambres, dont les attributions
etaient independantes^ les unes
des autres. La premiere por-
tait le nom de Cliambre d'ad-
ministration, la seconde celui
de Cliambre de Paris, et la troi-
sieme celui de Cliambre des pro-
vinces. Ii fut cree une grande
löge du conseiL Cliaque cliambre
s'assemblait a des epo<fues
fixes, et le Grand Orieiit, dans
'S es assemblees generales*, pro-
xioncait sur les travaux de ses
divers ateliers. — Aussitot que le
Grand Orient eut ete organise,
il s'occupa des interets particu-
liers des loges soumises a san
autorite. II sentit les inconve-
niens, qudl y avait, a laisser sub-,
sister Finamovibilite .des: rnai-
tres de loges i il prit des1 mesu-
res convenables, et en 1776, par
une circulaire, qu'il adressa a
tous* les ateliers franC/iis*, il an-
nonca que l'inamovibilite -n'
existait plus, et qu'il ne Tecon-
naitrait a l'avenir corame loges
regulieres que celles qui auraien't
recu de lui des lettres de recon-
stitution 011 d^agregation. Les
loges s'empresserent de repon-
dre au desir du Grand, Orient,
et bientot l'ordre le plus parfait
xegna dans toutes les parties-de
l'administration. L'esprit maconnique
faisait des progTes ex-
traordmaires. Paris» centre de
Tassociation ,^ vit 1' initiation
des plus illustres personnages.
Des etrangers de la plus haute
distinction, dont le concours
etait prodigieux et continuel,
Temportaient dans leurs foyers
les principes nouveaux, qu'ils
venaient de connaitre. Par une
suite naturelle de cet entliöusi-
asme, ^que les Macons francais
communiquaient aux divers, lia,-
bitans du gk>be, la Suede, la
Prusse, le I>anemarak<, PAlle-

magne, laRussie, prirent suc-
cessivem'ent le xneme esprit de
fraternite, et le meine desir d'
etablir des points generaux dJu-
nion: les loges se creerent, et
les Grands Orientsrecherclierent
avec empressement des Communications
directes et intimes
avec le Senat maconnique £ran-
cais. Tant de zele et de cele-
Brite firent douter, si les Ecos-
sais et les Anglais etaient les
plus devoues Macons de TEit-
rope. La revolution^ qui devait
bouleverser la France, appro-
chait insensiblement; les tetes
commencäient a s'exalter; mais
il est de la plus stricte justice,
de dire qu'aucune des veritables
loges, que nul des vrais Macons
n'a ete imbu des principes Te-
volutionnaires.1 Tout ce que
des ecrivains- inconsideres ou
perfides ont pu dire dans leurs
ouvrages, qui, presque tous,
portent le caractere de Pinsou-
cia>tice ou du libelie, est faux
et ne merite .aucune creance;
tfes't le resultat de Tignorance
ou de la m&uvaise Toi. Les
horames, malheureusement trop
celebres, qui ont ete Macons,
n^ont jamai8 figure dans les lo-,
ges avouees par les konnetes
gens; et si quelques vrais fre-
res ont paru sur le theätre, des
evenemens politiques, est
comme ennemis de Toppression,
„qu comme victimes. Le grand-
maitre, le trop^fametix duc d'
Orleans, dont les principes
etaient biert opposes a ceux des
membres du Grand Orient et
de tous les veritables Macons,
instruit en secret que le senat
maconnique se proposait de le
deposer, renonca a toute com-
munication, fraternelle, et fit,
en 1792, inserer dans le Journal
de Paris une lettre, par laquelle
il declarait qu'il n'avait jamais
ete grand-maitre de la Majori-