Freiburger historische Bestände - digital

RAMSAY.

RAMSAY. 199

primitive Institution* Iis con-
vinrent de plusieurs sign es an«
ciens, de mots symboliques,
tires du fond de lajeligion, pour
se distinguer des infideles, et se
reconnaitre d*avec les Sarrasins.
On ne communiquait ces signes
et ces paroles qu'a ceux qui pro-
mettaient solemnellement, et
souvent meme aux pieds des
autels, de ne les jamais reveler.
Cette' promesse sacree n'etait
donc pas un serment execrable,
comme on le debite, mais un
lien respectable, pour unir les
hommes de toutes les nations
dans une meme confratemite.
Quelque tems apres, notre Ordre
s'unit avec les Chevaliers de
St. Jean de Jerusalem* Des-lors
et depuis nosloges porterent le
nom de Loges de St. Jean dans
tous les pays. Cette union se
fit en Imitation des Israelites,
lorsqu'ils xebätirent le second
temple. Pendant qu'ils mani-
aient d'unemain la truelle etle
mortier, ils portaient de Fautre
Pepee et lebouclier. („Esdrasu,
cliap. 4, v. 16.)"

„Notre Ordre, par conse-
quent, ne doic pas etre regarde
comme un renouvellement des
Bacclianaies 3 et une source de
folle dissipation, de libertinage
effrene et d'intemperance scan-
daleuse, mais comme un Ordre
xuoral, institue par nos ance-
tres dans la Terre sainte, pour
rappeller le souvenir des veri-
tes les ^lus sublimes, au milieu
des innocens plaisirs de la so-
ciete." — (Vgl. obenB. 2, S. 528,
Sp. b f., u. unt. d. Art.: Ritter!)

„Les rois, les princes et les
seigneurs, en revenant de la
Palestine dans leurs pays, y eta-
blirent des Loges differentes.
Du tems des demieros croisa-
des 011 voit deja. plusieurs Loges
'erigees en Allemagne, en
Italie, en Espagne» en France

et dela en Ecosse, a cause de
Fintime alliance, qu'il y eut
alors entre ces deux nations."

»Jacqueshord'Steward, d'Ecos-
se, fut Grand-Mai tre d'uneLoge,

etablie aKilwinnirig",(s' diesen
Art.!) „dansFOuestd'Ecosse, en
Tan lßßö» peu de tems apres la
moxt fr Alexandre III., E.01 d'E-
cosse, et un an avant que Jean
Baliol montat sur le trone. Ce
seigneur ecossais reeutFree-Mas-
sons dans sa Loge les Comtes de
Glocester et d> Ulster, seigneurs
anglais et irlandois/6

„Peu a peu nos loges, nos
f&tes et nos solemnites furent
negligees dans la plupart des
ays, oii elles avaient ete eta-
iies. Dela vient le silence des
liistoriens de presque tous les
royaumes sur notre Ordre, Ixors
ceux de la Grande-Bretagne.
Elles seconserverent neanmoins
dans, toute leur splendeur parmi
les Ecossais, a qui nos rois'*
[de France] „conüerent, pen-
dant plusieurs siecles, la garde
de leurs sacrees personnes."

„Apres les deplorables traVerses
des croisades, le deperisse-
ment des armees cliretiennes et
le triomplie de Jßendocdar, Sou-
dan d'Egypte," [a. 12,6$] ,,uen-
dant la liuitieme et derniere
croisade, le fils & Henri III.,
Koi d'Angleterre, le grand Prin-
ce Edouard, voyant qu'il n'y
avait plus de surete pour ses
confreres dans la Terre sainte,
quand les, troupes cliretiennes
s^en retiraient, les ramena tous;
et cette colonie de freies s'eta-
blit ainsi en Angleterre. Comme
ce Prince etait doue de toutes
les qnalites du coeur et de
Fesprit, qui forment les heros,
il aima les beaux arts, se decla-
ra protecteur de notre Ordre,
lui accorda plusieurs privileges
et franchises, et des-lors les
membres de cette confraternite